mardi 5 mai 2015

From Manchester to Cinecitta

( lire la version française )
I was one of the guests of the 25th Manchester fantastic film festival last fall.
It is always a renewed pleasure to meet my fans and get to know other artists during signing sessions.
This is how I ended having a friendly discussion during a cocktail with italian director Ruggero Deodato.
Such an affable man that I had no idea that he had contribued so many horrible scenes to the gore cinema of the 80s !
We nostalgically talked about Italy during the sixties.

Hammer had many ambassadors during this edition.
Besides your host, there were delicious Caroline Munro, Judy Matheson, Janina Faye and the nice Robin Stewart. The son of Peter Cushing in The Legend of the Seven Golden Vampires knew my films pretty well : Brides of Dracula and The terror of the Tongs. I appreciated his warm company and that of his wife Bertie.

With the guests of the 25th Manchester fantastic film festival

On the second day, Wayne Kinsey, the renowned Hammer historian, was supposed to interview me about my career.
The interview ended with a series of questions from audience.
Some were particularly interested in the Melville Shavelson film : It Started in Naples.
This comedy starred beautiful Sophia Loren and Clark Gable, my idol since I have discovered him in the classic: Gone with the wind.
My appearance in It Started in Naples is so brief that I advise unknowing viewers to avoid blinking during the film, otherwise they would miss me !

I played a hostess in a nightclub. I had to whisper a few amiable words in Clark Gable's ear.
I was delighted to shoot this short scene, and yet nervous to have to face this legendary star.
As a gentleman he was, Gable immediately put me at ease during rehearsals.
Not far away on the set, his wife watched him behave more than closely. She seemed quite used to it !

I remember Cinecitta studios, so alive at the time.
The set decoration department of the great master Fellini was then building Marcello Mastroiani's appartments for what would be one of his masterpieces: La dolce vita.

I had auditionned for the role of Maddalena. I remember playing a scene, lying on a canopy bed.
Fellini directed me with a lot of energy and communicative enthusiasm. He was literally playing my character. He acted the same with all his cast. He took the time to tell me why I was not right for the part. I was too angelic, too solar, probably too earthy. He needed a most stylish beauty, more sophisticated.
Anouk Aimée finally immortalized the role of Maddalena.


samedi 2 mai 2015

De Manchester à Cinecitta


Je faisais partie des  invités du 25e festival fantastique de Manchester l'automne dernier.
Cela reste un plaisir renouvelé de rencontrer mes fans et faire la connaissance d'autres artistes au gré des séances de dédicaces.
C'est ainsi que j'ai eu une discution sympathique au cours d'un cocktail avec le réalisateur italien Ruggero Deodato. Un homme affable dont j'étais loin d'imaginer quelles scènes horribles il a laissées au cinéma gore des années 80 ! Nous avons évoqué avec nostalgie l'Italie des sixties.

La Hammer ne manquait pas d'ambassadeurs durant cette édition.
Outre votre hôte, il y avait la délicieuse Caroline Munro, Judy Matheson, Janina Faye ainsi que le charmant Robin Stewart. Le fils de Peter Cushing dans Les sept vampires d'or connaissait bien mes films: Brides of Dracula et The terror of the tongs. J'ai beaucoup apprécié sa compagnie chaleureuse ainsi que celle de sa femme Bertie.

Avec les invités du 25e festival du film fantastique de Manchester

Le deuxième jour, il avait été convenu que Wayne Kinsey, l'historien érudit de la Hammer m'interviewe sur ma carrière. L'entretien s'acheva par une série de questions du public.
Certains s'intéressaient particulièrement au film de Melville Shavelson: C'est arrivé à Naples.
Cette comédie avait pour vedettes la belle Sophia Loren et Clark Gable, mon idole depuis que je le découvris dans le grand classique : Autant en emporte le vent.
Mon apparition dans C'est arrivé à Naples est si brève que je conseille aux spectateurs peu avertis de ne pas cligner des yeux durant le film sous peine de me louper !

Je jouais une entraineuse dans un cabaret. Je venais susurrer quelques mots plus qu'aimables à l'oreille de Clark Gable.
J'étais ravie de faire cette courte scène et j'avais pourtant le trac devant cette star légendaire.
En grand gentleman qu'il était, Gable m'a tout de suite mise à l'aise durant les répétitions.
Non loin de là sur le plateau, son épouse surveillait le moindre de ses faits et gestes. Un travail de longue haleine semble t-il !

Je me souviens des studios Cinecitta si vivants à l'époque.
Le département de décoration du grand maître Fellini construisait alors les appartements de Marcello Mastroiani pour ce qui allait être l'un de ses chefs d'oeuvre : La dolce vita.
J'avais passé le casting pour le rôle de Maddalena. Je me souviens avoir joué une scène, allongée sur un lit à baldaquin. Fellini me dirigeait avec une énergie et un enthousiasme communicatifs. Il jouait littéralement mon personnage. Il était comme ça avec tous ses acteurs. Il prit le temps de me dire pourquoi je ne convenais pas pour le rôle. J'avais l'air trop angélique, trop solaire, trop terrienne sans doute. Il fallait une beauté plus stylée, plus sophistiquée.
C'est Anouk Aimée qui immortalisera le rôle de Maddalena.

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