mardi 28 octobre 2014

Monster Bash 2014 ( fr.)


Une fois encore, les organisateurs de Monster Bash ont fait des prouesses pour cette nouvelle édition dédiée aux films gothiques de la Hammer.
La célèbre convention de Pittsburgh rendait, en ce mois d'octobre, un hommage aux actrices des classiques de l'épouvante anglais. Nous formions avec mes amies Suzanna Leigh ( Lost continent, Lust for a vampire), Veronica Carlson ( Dracula has risen from the grave, Horror of Frankenstein, Frankenstein must be destroyed), Martine Beswick ( Prehistoric women, One million years B.C, Dr Jeckyll and Sister Hyde) et Caroline Munro ( Dracula A.D 1972,Captain Kronos vampire hunter ) une joyeuse équipe, comme vous allez le découvrir par la suite.

De droite à gauche: Caroline Munro, Martine Beswick,
Veronica Carlson, moi et Suzanna Leigh

La première journée fut consacrée à des séances de dédicaces. J'ai fait à cette occasion la connaissance de mes voisines de table : l'actrice Elisabeth Shepherd ( elle était remarquable dans l'adaptation cinématographique de Poe : The tomb of Ligeia ) et la merveilleuse Victoria Price. Elle dédicaçait des photos de son illustre père, l'inoubliable Vincent Price. J'ai eu le plaisir de discuter avec elle en français et de constater qu'elle possédait une grande culture, qu'elle était une très sportive et avait un goût indéniable pour les langues étrangères. Parallèlement aux dédicaces, des projections de films et des conférences permettaient au public de redécouvrir les classiques du fantastique.

Avec un fan déguisé en monstre de Frankenstein
version Christopher Lee

La journée du samedi avait la particularité de s'achever par le spectacle magnifique de mon cher ami Zach Zito. Un artiste aux multiples talents dont les performances sont toujours très attendues à Monster Bash.
Cette fois-ci, le spectacle était axé sur des poèmes d'Edgar Poe. 
Martine Beswick, Caroline Munro et Veronica Carlson interprétaient trois sorcières. Quand à moi, j'incarnais l'Esprit de l'Horloge en rapport avec le poème de Baudelaire dont je disais quelques extraits.


Un impondérable retarda la livraison des costumes confectionnés avec beaucoup de créativité par Zach et nous priva d'une séance d'essayage et de retouche qui aurait été la bienvenue car, lorsque j'enfilai le mien en toute hâte dans la chambre d'hôtel, je découvris qu'il s'agissait d'un grand tablier en tulle brodé représentant des cadrans qui ne recouvrait pas totalement l'arrière de mon anatomie !
Il fallait que je trouve très rapidement une solution. Munie d'épingles à nourrice, j'improvisai alors avec un châle providentiel arrangé en jupe la pièce de costume manquante ! Je saisis mon poème orné d'attaches en forme de crânes et redescendis aussitôt pour rejoindre l'équipe. Je marchais un peu comme un crabe, de peur qu'on ne voit trop l'arrière de ma nouvelle tenue !

Malgré tout, le spectacle s'est déroulé à merveille. Zach a captivé le public avec son monologue de trente minutes, composé d'extraits de pièces de Shakespeare, de poèmes de Poe, ponctué par l'intervention des sorcières "hammeriennes". Zach me conduisit ensuite vers un siège sur scène où je dis mon poème pendant qu'une remarquable actrice portant un masque inquiétant en cire figurant les deux faces du destin errait au milieu du public.
Une fois encore le spectacle de Zach Zito recueillit l'ovation du public. Nous étions toutes ravies d'y avoir participé.

Avec mon cher Zach Zito

Le lendemain et dernier jour, en fin de matinée, eut lieu la projection de Brides of Dracula suivie d'une interview au cours de laquelle le public pouvait intervenir et me poser des questions sur le film et ma carrière.
Un public cinéphile aux questions très pointues. J'évoquai ma période Hammer ainsi qu'Eddy Constantine. Je me remémore aussi avec tendresse le visage souriant et bienveillant de cette jeune femme kurde au milieu du public. Je lui avais dédicacé des photos la veille. Elle était exilée avec sa famille loin de son pays en guerre. J'admirai son courage, et l'intérêt qu'elle me portait me rappelait que la beauté de ce métier d'artiste, c'est aussi de pouvoir faire oublier au public les difficultés de la vie, ne serait-ce que le temps d'un spectacle.


Monster Bash 2014 fut décidement une édition aussi chaleureuse que la précédente.

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