samedi 27 octobre 2012

La cento chilometri (1959)

( lire en français )
I always had a passion for music, and was of course enthused when I was offered the part of a young violinist in the new comedy produced by Titanus. The director, Giulio Petroni, was looking for a girl “per bene” (of good family). Elena had to be the unwavering support of the young runner Caesar (played by Riccardo Garron) on the hundred kilometers circuit.

Elena, violonist at Santa Cecilia

Summary
Three men want to win a foot race around Rome.
Caesar, a penniless young carpenter, aims to exceed one hundred kilometers.
The lawyer Corsetti has enrolled after a lost bet. The third is a former champion
who does not want to disappoint his son.


For a few minutes of a filmed concert, I remember working a lot with a music teacher. The hands’ position, the musical chords. Everything had to be believable. I had to give the illusion of mastering the instrument. I think I spent the rest of the film running!
I followed the competition and punctuated with brief appearances the various stages of the race.
The role of Elena was a thread through the whole picture.
I remember shooting the film for at least two months. Titanus (1) could afford this kind of productions.


With Tocacceli ( Massimo Girotti )

Petroni led the team with an iron fist. He was sometimes irascible.
Especially with me. He took a malicious pleasure in having me redo my swimming scenes when Cesar is drowning in the pond. He probably did so in order to punish me for discouraging his courtship during filming.
Petroni tried to maintain a certain level of energy among actors.
Like other Italian directors (2), he advised us not to follow dialogues to the letter and recreate the situation according to our inspiration. It was a good way to inject spontaneity and life in the movie. That approach was totally opposed to the german way of respecting the script to the last comma.
I have fond memories of La cento chilometri and most of my other Italian films.


1 – They helmed two classics of fear by Italian master Mario Bava : The Girl Who Knew Too Much (aka The evil eye) and Black Sunday.
2 - I ‘m reminded of Claudio Gora on the set of Tre straniere a Roma.

La cento chilometri (1959) fr.


Passionnée de musique, je ne pouvais être qu'enchantée lorsqu'on me proposa de jouer une jeune violoniste dans la nouvelle comédie produite par la Titanus. Le réalisateur Giulio Petroni cherchait une jeune fille " per bene" ( de bonne famille ). Elena devait être le soutien indéfectible du jeune coureur César interprété par Riccardo Garron sur le circuit des cent kilomètres.

Elena, violoniste à Santa Cecilia

Résumé.
Trois hommes décident de gagner une course à pied autour de Rome.
César, jeune charpentier sans le sou, ambitionne de dépasser les cent kilomètres.
L'avocat Corsetti a été inscrit à la suite d'un pari perdu. Le troisième est un ancien champion
qui ne veut pas décevoir son fils.


Pour quelques minutes de concert filmé, je me souviens avoir beaucoup travaillé avec un professeur de musique. L'emplacement des mains, les accords. Tout devait être crédible.  Je devais donner l'illusion d'une grande maîtrise de l'instrument. Le reste du film, je crois que l'ai passé à courir !
Je suivais la compétition et ponctuais de brèves apparitions les differentes étapes de la course.
Le rôle d'Elena était comme une sorte de fil conducteur.
J'ai le souvenir d'un tournage qui a bien duré deux mois. La Titanus (1) pouvait se permettre ce genre de production.

Avec Tocacceli ( Massimo Girotti )

Petroni dirigeait l'équipe avec une poigne de fer. Il était parfois irascible.
Particulièrement avec moi. Il prit un malin plaisir à me faire refaire les prises de baignade lors de la noyade de César dans la mare. Probablement y trouvait-il une revanche sur le fait que j'ai découragé ses avances durant le tournage.
D'une manière générale, Petroni cherchait à entretenir une certaine énergie chez ses acteurs.
Comme d'autres réalisateurs italiens (2), il nous conseillait de ne pas suivre à la lettre nos dialogues et de recréer la situation suivant notre inspiration. C'était un bon moyen d'obtenir de la spontanéité et de la vie dans les scènes du film. Une approche totalement opposée aux allemands pour qui comptait le respect de la virgule près.
Je garde un très bon souvenir de La cento chilometri comme la plupart de mes films italiens.



1- On lui doit deux grands classiques du maître de la peur Mario Bava : La fille qui en savait trop et Le masque du démon. 
2- Je pense à Claudio Gora sur le tournage de Tre straniere a Roma.

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