samedi 22 décembre 2012

Happy New Year 2013




I wish you all very happy holidays.
Best wishes to my faithful readers and subscribers.
Let’s all meet again next year


Je vous souhaite à toutes et tous de très bonnes fêtes de fin d'année.
Tous mes voeux à mes fidèles lecteurs et abonnés.
Rendez-vous l'année prochaine.


vendredi 30 novembre 2012

Italian memories 2


"Anything not shared is lost". I made this indian proverb my motto since the beginning of this blog.
For this last bill before the end of the year, I propose to add another page to my italian memories album started in 2010.

"Tout ce qui n'est pas partagé est perdu". J'ai fait mien ce dicton indien depuis les débuts de ce blog.
Pour ce dernier billet avant les fêtes de fin d'année, je vous propose d'ajouter une page à l'album de mes souvenirs d'Italie entamé en 2010.


With Gina Lollobrigida, in Rome 1965.
En compagnie de Gina Lollobrigida à Rome en 1965.



With painter Kurt Polter, author of my portrait.
Avec le peintre Kurt Polter, auteur de mon portrait.



With director Marcel Carné in Rome at the home of actor Isarco Ravaioli.
Avec le réalisateur Marcel Carné à Rome chez l'acteur Isarco Ravaioli.



From left to right, director Jean Negulesco and my dear friend, actor Charles Fawcett.
De gauche à droite, le réalisateur Jean Negulesco et mon cher ami, l'acteur Charles Fawcett.



samedi 27 octobre 2012

La cento chilometri (1959)

( lire en français )
I always had a passion for music, and was of course enthused when I was offered the part of a young violinist in the new comedy produced by Titanus. The director, Giulio Petroni, was looking for a girl “per bene” (of good family). Elena had to be the unwavering support of the young runner Caesar (played by Riccardo Garron) on the hundred kilometers circuit.

Elena, violonist at Santa Cecilia

Summary
Three men want to win a foot race around Rome.
Caesar, a penniless young carpenter, aims to exceed one hundred kilometers.
The lawyer Corsetti has enrolled after a lost bet. The third is a former champion
who does not want to disappoint his son.


For a few minutes of a filmed concert, I remember working a lot with a music teacher. The hands’ position, the musical chords. Everything had to be believable. I had to give the illusion of mastering the instrument. I think I spent the rest of the film running!
I followed the competition and punctuated with brief appearances the various stages of the race.
The role of Elena was a thread through the whole picture.
I remember shooting the film for at least two months. Titanus (1) could afford this kind of productions.


With Tocacceli ( Massimo Girotti )

Petroni led the team with an iron fist. He was sometimes irascible.
Especially with me. He took a malicious pleasure in having me redo my swimming scenes when Cesar is drowning in the pond. He probably did so in order to punish me for discouraging his courtship during filming.
Petroni tried to maintain a certain level of energy among actors.
Like other Italian directors (2), he advised us not to follow dialogues to the letter and recreate the situation according to our inspiration. It was a good way to inject spontaneity and life in the movie. That approach was totally opposed to the german way of respecting the script to the last comma.
I have fond memories of La cento chilometri and most of my other Italian films.


1 – They helmed two classics of fear by Italian master Mario Bava : The Girl Who Knew Too Much (aka The evil eye) and Black Sunday.
2 - I ‘m reminded of Claudio Gora on the set of Tre straniere a Roma.

La cento chilometri (1959) fr.


Passionnée de musique, je ne pouvais être qu'enchantée lorsqu'on me proposa de jouer une jeune violoniste dans la nouvelle comédie produite par la Titanus. Le réalisateur Giulio Petroni cherchait une jeune fille " per bene" ( de bonne famille ). Elena devait être le soutien indéfectible du jeune coureur César interprété par Riccardo Garron sur le circuit des cent kilomètres.

Elena, violoniste à Santa Cecilia

Résumé.
Trois hommes décident de gagner une course à pied autour de Rome.
César, jeune charpentier sans le sou, ambitionne de dépasser les cent kilomètres.
L'avocat Corsetti a été inscrit à la suite d'un pari perdu. Le troisième est un ancien champion
qui ne veut pas décevoir son fils.


Pour quelques minutes de concert filmé, je me souviens avoir beaucoup travaillé avec un professeur de musique. L'emplacement des mains, les accords. Tout devait être crédible.  Je devais donner l'illusion d'une grande maîtrise de l'instrument. Le reste du film, je crois que l'ai passé à courir !
Je suivais la compétition et ponctuais de brèves apparitions les differentes étapes de la course.
Le rôle d'Elena était comme une sorte de fil conducteur.
J'ai le souvenir d'un tournage qui a bien duré deux mois. La Titanus (1) pouvait se permettre ce genre de production.

Avec Tocacceli ( Massimo Girotti )

Petroni dirigeait l'équipe avec une poigne de fer. Il était parfois irascible.
Particulièrement avec moi. Il prit un malin plaisir à me faire refaire les prises de baignade lors de la noyade de César dans la mare. Probablement y trouvait-il une revanche sur le fait que j'ai découragé ses avances durant le tournage.
D'une manière générale, Petroni cherchait à entretenir une certaine énergie chez ses acteurs.
Comme d'autres réalisateurs italiens (2), il nous conseillait de ne pas suivre à la lettre nos dialogues et de recréer la situation suivant notre inspiration. C'était un bon moyen d'obtenir de la spontanéité et de la vie dans les scènes du film. Une approche totalement opposée aux allemands pour qui comptait le respect de la virgule près.
Je garde un très bon souvenir de La cento chilometri comme la plupart de mes films italiens.



1- On lui doit deux grands classiques du maître de la peur Mario Bava : La fille qui en savait trop et Le masque du démon. 
2- Je pense à Claudio Gora sur le tournage de Tre straniere a Roma.

mercredi 1 août 2012

I wish you happy holidays



I'm taking my summer leave. I wish you all, boys and girls, happy holidays.
We'll meet again soon. Thank you for your warm comments and a special thought to Lucio for such a kind email.

Je prends mes quartiers d'été. Je vous souhaite à toutes et tous de bonnes vacances. Nous nous retrouverons à la rentrée. Merci pour vos chaleureux commentaires. Une pensée affectueuse à Lucio pour son mail si gentil.




mardi 19 juin 2012

Our Disappearing Planet in Solihull


( Lire en français )
In England, I recently participated to a convention for the eighteenth time. To be precise, it happened in Solihull, a pretty flowery town near Birmingham.

The organizer "Our Disappearing Planet" raises funds through special events in order to finance various nature preservation projects. A worthy cause to wich I was proud to lend a hand. I love animals. My faithful companion is a little Yorkshire.


Regularly, "Our Disappearing Planet" invites celebrities of yesterday and today to join in the circle of artists who lend themselves to these signing sessions.
In Solihull, as in each of my rendez-vous with the public, I was amazed with the warm welcome I was given.

The convention was held over two days. Close to 10 000 people came.
I met again with crowd of fans. Among them, some had followed the " Bray studios days" organized by Don Fearney in 1999.
Remarkable parades of star look- alikes enlivened the event ( Lady Gaga, a bigger than life Johnny Depp ).
Masseuses went from table to table in order to relieve the trapeze tensions actors and actresses all felt during the long signings sessions.
My neighbor at the table was none other than Yvonne Romain, the other Yvonne from "Circus of horrors".
We had the opportunity to exchange a few words and some shooting memories.
It was also a great pleasure to be reunited with Caroline Munro, a regular of " Our Disappearing Planet" conventions.

It was a busy weekend, loaded with emotions.
It is always a joy to back in dear old England, a country that gave me so much during my acting career with the successful "Brides of Dracula" and "The Terror of the Tongs".
During these meetings, I always measure how much these movies continue to mean to new generations. Fans aged 10 to 90 keep telling me they watch these fims over and over with renewed pleasure.


"Brides of Dracula" and " The Terror of the Tongs" remain very dear to my heart and continue to provide me with great encounters and friends all over the world.



Our Disappearing planet à Solihull

C'est en Angleterre qu'a eut lieu ma dix-huitième participation à une convention.
Plus précisément à Solihull, une jolie petite ville fleurie proche de Birmingham.

L'organisateur "Our Disappearing Planet" soulève des fonds à travers l'évènementiel pour financer  diverses actions de protection de la nature. Une belle cause à laquelle j'étais fière de participer.
J'adore les animaux. Mon fidèle compagnon est un petit Yorkshire.


Régulièrement "Our Disappearing Planet" invite des célébrités d'hier et d'aujourd'hui à venir rejoindre le cercle des artistes qui se prêtent à ces séances de dédicaces.
A Solihull, comme à chacun de mes autres rendez vous avec le public, j'étais émerveillée par l'accueil chaleureux qui me fut réservé.

La convention s'est déroulée sur deux jours. Il est venu à peu près 10 000 personnes.
J'ai retrouvé une foule de fans dont certains me suivent depuis les " Bray studios days" organisés par
Don Fearney en 1999.
De remarquables défilés de sosies de star assuraient l'animation ( Lady Gaga, un Johnny Depp plus vrai que nature).
Des masseuses passaient de tables en tables pour soulager les trapezes des acteurs et actrices durant les longues session de signatures.
Ma voisine de table était Yvonne Romain, l'autre Yvonne du "Cirque des horreurs".
Nous eûmes l'occasion d'échanger quelques mots et nous remémorer des souvenirs de tournage.
Ce fut un vrai plaisir de retrouver Caroline Munro, une habituée des convention " Our Disappearing Planet".

Un weekend très occupé et chargé en émotion.
C'est toujours une joie de retrouver cette chère Angleterre, un pays qui m'a tant apporté dans ma carrière d'actrice avec les succès des "Maîtresses de Dracula" et "L'empreinte du Dragon rouge".
A l'occasion de ces rencontres, je peux mesurer à quel point ce cinéma continue de toucher de nouvelles générations. Les fans de 10 à 90 ans me disent regarder ces films de nombreuses fois et y trouver autant de plaisir.


"Les maîtresses de Dracula" et "L'empreinte du Dragon rouge" restent pour moi, de grands souvenirs, ils m'apportent toujours des rencontres enrichissantes et des amis à travers le monde.





mardi 17 avril 2012

Muriel, a very special nurse

( lire en français )

I did not have an important part in MISSION TO CARACAS.

With the wardrobe lady, I had found some clothing ideas in order to make my scenes more entertaining. In turn a nurse, a scheming lady, a gold digger, a fighter, Muriel had to have outfits as versatile as herself.

With this album, I’m closing the evocation of this Raoul André film.



Children are treasures but Muriel prefers diamonds.



With Janine Reynaud, a cruise companion, on the road to the port.



With Jany Clair. Nurses on the deck.



With Janine Reynaud. The passengers see Rod Carter land on the boat, dangling from a helicopter.

Each character is moved by its own inclinations.



A mysterious appointment on land throws Muriel in troubled waters.


With Dominique St Pierre.



Left to right : With Dominique Page, Mireille Granelli and Janine Reynaud.

The gang of nurses prepares to loot the office of a diamond smuggler.



With Janine Reynaud and Louise Carletti.

Game of power around cocktails.



With Janine Reynaud.



Right to left : With Jany Clair, Christa Lang, Dominique St Pierre and Dominique Page.

All united by the bonds of theft.





Muriel, une puéricultrice très spéciale

Je n'avais pas un grand rôle dans MISSION SPECIALE A CARACAS.
Je trouvais avec la costumière des idées de toilette afin de rendre mes apparitions divertissantes. Tour à tour, puéricultrice, intrigante, croqueuse de diamants, bagarreuse, Muriel se devait d'avoir une garde robe à la mesure de sa versatilité.
C'est avec cet album que je vous propose de clore l'évocation du film de Raoul André.




Les enfants sont des trésors mais Muriel préfère les diamants.



Avec Janine Reynaud une compagne de croisière sur la route qui mène au port.



Les puéricultrices sur le pont. Avec Jany Clair.



Avec Janine Reynaud. Les passagères assistent à l'amerrissage de Rod Carter en hélicoptère.
Ici chaque personnage est mu par des transports très personnels.




Un message contenant un mystérieux rendez-vous sur la terre ferme laisse Muriel chavirée.




Avec Dominique St Pierre.




De gauche à droite : Avec Dominique Page, Mireille Granelli et Janine Reynaud. Le gang des puéricultrices se prépare à mettre à sac l'officine d'un revendeur de diamants.



Avec Janine Reynaud et Louise Carletti.
Règlement de comptes autour d'un cocktail.




Avec Janine Reynaud.




De droite à gauche : Avec Jany Clair, Christa Lang, Dominique St Pierre et Dominique Page.
Toutes unies par les liens du braquage.


dimanche 11 mars 2012

Mission to Caracas (1965) 2/2


(Lire en français)

The film's cast was European.

Rod Carter, the lead actor, was only American by name. Of Swiss origin, Roland Carey adopted that pseudonym for his action movies. We thus find Rod Carter in thrillers, epic films of (R.Freda’s “The Giants of Thessaly” ).
There were also current celebrities, such as champion swimmer Alain Gottvallès, Louise Carletti, Raoul André’s wife, was a very popular circus star.


The actor Michel Lemoine, a friend with whom I will work again, along with his wife Jeanine Raynaud. Josy Andrieux, actress and singer of light opera (Pascal Sevran, in his popular French TV show “A chance for songs” put her in the limelight again, a few years ago), and the hilarious Christa Lang, pulpy, funny and charming, who would become Mrs. Samuel Fuller. We met again several years later in Paris. Her husband brightened our dinners with a million exciting anecdotes about his filmmaking career.


When I think of actress Jany Clair, the producer’s protégée, an amusing anecdote comes to my mind.
As I told you, we were all very careless and carefree during this shoot cruise, except for her.
- I cannot laugh like you, she said. I have responsibilities with the production.
We laughed louder than ever!



Left to right: Dominique St Pierre, Christa Lang, me and Jeanine Raynaud.



The stunts in the film were choreographed by the popular actor Henri Lambert, who specialized in bad guys parts. He directed the two fight scenes between our group of diamond lovers.
These scenes were both hilarious and trying. We did our best to make this boxing match a realistic one, so much so that actress Dominique St Pierre happened to suffer of a very sore neck. She had to stop filming at once and had to wear a neck brace !
Christa Lang, always at ease, even asked the director if he would mind us continuing our stunts in the nude in order to be more comfortable !


In Le Havre, we boarded the steamer “Les Antilles” to join the Venezuelan capital Caracas. We shot for ten days on board, during which we had to face such severe storms that some of the actors fell ill and had to remain in their cabins.
To fight sea sickness, the captain had advised me to eat apples and drink Fernet-Branca. Apparently a successful cure. I came and went on the boat without worrying about the sea. I remember even visiting the impressive engine room of the ship with its boilers.


We arrived a few days later in Puerto Rico.
I still have festive memories of my first visit to the tropics, the smells were intoxicating, we danced and sang. I still associate the musical atmosphere of West Side Story with this wonderful stay.


A few days later again, we arrived in Venezuela, at La Guaira port.
When our group of actresses, made-up and ready to shoot, crossed the street to get on stage, a crowd of boys began to follow us, expressing their enthusiasm loudly. Some even did not hesitate to show off their manly attributes !
The police quickly intervened and allowed us to take refuge in the closed locker room. Caliente!


Rod Carter jumps on Henri Lambert. Left to right: Sonia bruno, me, Christa Lang, Alain Gottvalles, Dominique St Pierre and Jany Clair.

We also shot in the hotel Tamanaco, while staying there. The idyllic garden was used for several scenes. One had to look twice before putting even a foot in the pool water. Other more vindictive swimmers were frolicking there : scorpions.


During rest days, we visited Spanish churches in Caracas and had parties in the evening. The film crew was gradually won over by drunkenness and disorientation. To the point that, once back in France, we had to reshoot some scenes deemed unsatisfactory by the production.
We had to reduce overruns at all costs: We filmed certain shots in Nice with only two exotic palm trees in the background and, in the Gennevilliers studios, the director tried his best, with the energy of despair, to conjure up the atmosphere of the docks of Le Havre. It was epic!


MISSION TO CARACAS was soon released in Paris. The film crew attended the premiere. The audience seemed to enjoy this holiday film as much as we had.


Mission spéciale à Caracas (1965) de R. André 2/2


Le casting du film était européen.
Rod Carter, l'acteur principal n'avait d'américain que le nom. D'origine suisse, Roland Carey prit ce pseudonyme pour ses films d'action. On retrouve ainsi Rod Carter dans des polars, des péplums ( Le géant de Thessalie de R.Freda).
Il y avait aussi à l'affiche des personnalités de l'époque comme le champion de natation Alain Gottvallès,
Louise Carletti, l'épouse de Raoul André qui était une étoile du cirque très populaire.

L'acteur Michel Lemoine, un ami avec qui je tournerai à nouveau, ainsi que sa femme Jeanine Raynaud. Josy Andrieux actrice et chanteuse d'opérette, que l'émission de Pascal Sevran: La chance aux chansons remit sur le devant de la scène, il y a quelques années ainsi que l'inénarrable Christa Lang, pulpeuse, drôle et charmante, devenue ensuite Madame Samuel Fuller. Nous nous sommes revus quelques années plus tard à Paris.
Son mari agrémentait nos diners de milles anecdotes passionnantes sur sa carrière de cinéaste.

Lorsque je pense à la comédienne Jany Clair, protégée du producteur, une anecdote amusante me revient à l'esprit.
Je vous l'ai dit, nous étions tous très insouciants et l'esprit léger durant ce tournage en croisière sauf elle.
- Moi je ne peux pas rire comme vous, justifiait-elle. J'ai des responsabilités vis à vis de la production.
Nous riions de plus belle !

De gauche à droite : Dominique St Pierre, Christa Lang, moi et Jeanine Reynaud

Les cascades du film étaient réglées par l'acteur populaire Henri Lambert, grand spécialiste des rôles de mauvais garçons. C'est lui qui dirigea les deux scènes de combats entre notre groupe de croqueuses de diamants.
Des scènes désopilantes et éprouvantes à la fois, nous ne ménagions pas nos efforts pour donner à ce pugilat une tournure réaliste tant et si bien que l'actrice Dominique St Pierre se fit très mal aux cervicales. Elle dût renoncer à poursuivre les prises et porter une minerve !
Christa Lang quand à elle, tout à son aise, suggéra même au réalisateur s'il ne voyait pas d'inconvénient à ce que nous poursuivions nos cascades dans le plus simple appareil pour être plus à l'aise !


Au Havre, nous avons pris le paquebot Les Antilles pour rejoindre la capitale du Venezuela : Caracas. Nous avons tourné à bord pendant dix jours. Dix jours au cours desquels nous dûmes affronter des tempêtes tellement fortes qu'une partie des comédiens tomba malade et resta cloîtrée en cabine.
Pour lutter contre le mal de mer, le capitaine m'avait recommandé de manger des pommes et prendre de la Fernet-Branca. Un remède apparemment efficace. Ainsi j'allais et venais sur le bateau sans me soucier de la mer démontée. Je me rappelle même avoir visité l' impressionnante salle des machines du navire avec ses chaudières.

Nous sommes arrivés quelques jours après à Porto Rico.
Il me reste de mon premier séjour dans les tropiques, des souvenirs festifs, des odeurs enivrantes, on dansait, on chantait. Dans ma mémoire, l'atmosphère musicale du film West Side Story est associée à cette merveilleuse escale.

Quelques jours après, nous accostions au Venezuela, au port de la Guaira.
Lorsque notre groupe d'actrices prêtes pour le tournage, maquillées et pimpantes, traversa la rue pour se rendre sur le plateau, une foule de garçons se mit à nous suivre en manifestant bruyamment son enthousiasme. Certains même n'hésitant pas à exhiber leurs attributs virils !
La police est très vite intervenue et nous a permis de nous réfugier dans des vestiaires bien fermés. Caliente !


Rod Carter se jette sur Henri Lambert. De gauche à droite: Sonia Bruno, moi, Christa Lang, Alain Gottvalles, Dominique St Pierre et Jany Clair.

Nous avons aussi tourné dans l'hôtel Tamanaco où nous étions hébergés. Le cadre idyllique des jardins fut utilisé pour plusieurs scènes. Il fallait y regarder à deux fois avant de mettre un pied dans l'eau de la piscine. D'autres baigneurs plus vindicatifs s'y ébattaient: des scorpions.

Les jours de repos, nous visitions les églises espagnoles de Caracas et le soir, nous faisions la fête. L'équipe de tournage fut peu à peu gagnée par l'ivresse et le dépaysement. Au point qu'il fallut, de retour en France, re-filmer certaines scènes jugées insatisfaisantes par la production.
Tous les moyens étaient bons pour réduire les dépassements : Des plans tournés à Nice avec pour seule touche exotique deux palmiers en arrière plan jusqu'aux studios de Gennevilliers où le réalisateur dût se résoudre à reconstituer avec l'énergie du désespoir, l'ambiance des docks du Havre. C'était épique !

MISSION SPECIALE A CARACAS sortit rapidement à Paris. L'équipe du film assista à la première. Le public semblait apprécier autant que nous ce film de vacances.


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