mercredi 30 avril 2014

Ladies' man ( Lemmy pour les dames - 1962 )



The first time I saw the American actor Eddie Constantine, it was in a movie house in his first big hit : Poison Ivy (La môme vert de gris - 1953).
The film, by Bernard Borderie, capitalized  on the public's enthusiasm for the American thrillers that swept the screens since after the war.
No genre ingredient was missing in this French production. Black and white photography, so typical of B pictures, the femme fatale , the mob racketeer, fist fights and vigilante FBI agent Lemmy Caution.
Eddie Constantine played the part again in several sequels including Ladies’ Man ( 1962) still directed by Borderie, with yours truly.
Borderie was a charming and humorous man. We had met during a dinner . He had promised me a part in his new film. I was to appear as Claudia, a supporting character.



Synopsis
Vacationing on the Cote d' Azur. Lemmy Caution meets several young women , three of whom are wives of important diplomats. One of them , Claudia, after provoking a fight , is discovered dying by Lemmy, who was supposed to meet her at the foot of a cliff. In a sound tape found at her side, she announced her intention to commit suicide. Lemmy  soon learns that another friend of his had died drowning six years before . but as he investigates the mystery that seems to link these sweet girls, Lemmy is subjected to threats and growing danger. He feels that , while seeming to want him to avoid the worst , his lady friends seek to mislead him. Are they victims? Lemmy remains convinced that one of the women is an accomplice of the blackmailer who, aware of the girlfriends’ secret (that they have finally revealed to Lemmy ), compels them to deliver informations obtained through their husbands. 
(Source: Unifrance )



Left to right: With Françoise Brion, Claudine Coster and Eliane D'Almeida


I was delighted to find my way back to French movie studios, after playing in so many Italian comedies.

Borderie asked me to act with an Italian accent. It was not a problem for me.
I also had to drive a car, and that was something else. My only previous experience
was driving a jeep in the countryside. So I took some lessons in order to seem perfectly relaxed at the wheel during my few driving scenes.

We were shooting on the French Riviera . The restaurant "The fishermen’s house" had become general headquarters for cast and crew.
I shared billing with great actresses such as Françoise Brion, Eliane D'Almeida and Claudine Coster .
Armand Thirard , the chief cameraman, was struggling to remember our names when preparing set-ups. He started referring to us by a distinctive part of our outfit. He nicknamed me “the black feather” throughout the film, although I did not wear any. I had, however, a very short brown haircut that kind of looked like bird feathers.
Claudine Coster’s husband, Robert Manuel, was a resident of the “Comédie Française”. He used to come with her on movie sets. He was a true scholar and a very funny man that I liked very much, a fantastic storyteller. He captivated the cast and crew with countless anecdotes about Sacha Guitry and French theater.
With Eddie Constantine


Eddie Constantine was very courteous, but a man of few words. Someone who kept his distance between takes.
During my last scene with him, Lemmy Caution finds Claudia dead at the bottom of the cliff and decides to lift her body. Although the scene was a dramatic one, I still recall it with a smile. We had to reshoot several times, since the FBI agent had some difficulty raising me. Sandy soil did not provide sufficient stability to accomplish this perilous waterfall, and a chair had to be cleverly camouflaged to provide sufficient support In order for him to lift the body of the crime!

I'll meet Eddie Constantine again in
“License to kill” (Nick Carter va tout casser) by Henry Decoin, but this is another story ... 

lundi 28 avril 2014

Lemmy pour les dames (1962)




La première fois que j'ai vu l'acteur américain Eddie Constantine, c'était au cinéma dans son premier grand succès : La môme vert de gris (1953).
Le film de Bernard Borderie surfait sur l'engouement du public pour le polar américain qui déferlait sur les écrans depuis l'après guerre.

Aucun ingrédient ne manquait pour faire illusion dans cette production française. La photo noir et blanc si typique des séries B, la femme fatale, le trafiquant mafieux, les bagarres et l'agent justicier du FBI, Lemmy Caution.
Eddie Constantine, reprit le rôle dans plusieurs suites dont Lemmy pour les dames (1962) toujours sous la houlette de Borderie et avec votre hôte.
Borderie était un homme charmant et plein d'humour. Nous nous étions croisés lors d'un diner. Il m'avait promis un rôle dans son nouveau film. Un petit rôle, celui de Claudia.

Synopsis
En vacances sur la Cote d'Azur. Lemmy Caution fait la connaissance de plusieurs jeunes femmes dont trois sont les épouses d'importants diplomates. L'une d'elles, Claudia après avoir provoqué une bagarre, est découverte mourante par Lemmy au rendez-vous qu'elle lui avait fixé, au pied d'une falaise. Une bande de magnétophone trouvée à ses cotés annonce son intention de suicide. Lemmy, apprend bientot qu'une autre amie est morte noyée six ans auparavant. Mais à mesure qu'il pénètre le mystère qui semble lier ces aimables personnes, Lemmy se trouve en butte à des menaces et des dangers croissants. Il sent que, tout en semblant vouloir lui éviter le pire, les amies cherchent à l'orienter sur de fausses pistes. Sont-elles des victimes ? Mais Lemmy garde la conviction que l'une des femmes est complice du maître-chanteur qui, connaissant le secret des amies (secret qu'elles ont enfin révélé à Lemmy) les contraint à lui livrer des renseignements obtenus par l'intermédiaire de leurs maris. ( Source: Unifrance )



De gauche à droite:  Avec Françoise Brion, Claudine Coster, Eliane D'Almeida 

J'étais ravie de retrouver les plateaux français après toutes les comédies italiennes que je venais d'enchainer. 
Borderie me demanda de jouer avec l'accent italien. Ce n'était pas un problème pour moi.
L'autre impératif plus délicat fut de conduire une automobile. Mon expérience se limitait
à la conduite d'une jeep à la campagne. Je pris donc quelques leçons afin de donner l'illusion d'une parfaite maitrise au volant durant les scènes prévues à cet effet.

Nous tournions sur la côte d'Azur. Le restaurant "La maison des pêcheurs" était devenu le quartier général du casting du film.
Je partageais l'affiche avec d'excellentes comédiennes comme Françoise Brion, Eliane D'almeida et Claudine Coster.

Armand Thirard, le chef opérateur avait beaucoup de mal à retenir nos noms lors des mise en place. Il prit l'habitude de nous désigner par un élément distinctif de notre tenue. Il me baptisa La plume noire durant tout le film bien que je n'en porta aucune. J'avais, cependant une coupe de cheveux bruns très courts qui pouvait faire penser à des plumes de jais.

L'époux de Claudine Coster, Robert Manuel était sociétaire de la Comédie française. Il vint la rejoindre sur les plateaux de tournage. Un homme érudit et plein de verve que j'appréciais beaucoup, un fantastique conteur. Il captivait l'équipe avec ses innombrables anecdotes sur Sacha Guitry et le théâtre français.

Avec Eddie Constantine

Eddie Constantine était un homme courtois mais peu bavard. Quelqu'un qui gardait ses distances en dehors des prises. 
Lors de ma dernière scène avec lui, Lemmy Caution trouve Claudia morte au bas de la falaise et décide de porter sa dépouille. Bien que la scène fut dramatique, il m'en reste un souvenir amusé. Nous dûmes en effet refaire la prise plusieurs fois car l'agent du FBI éprouvait des difficultés à me soulever. Le sol sableux n'offrant pas une stabilité suffisante pour accomplir cette périlleuse cascade, une chaise habilement camouflée lui servi d'appui pour parvenir à soulever le corps du délit !

Je retrouverai Eddie Constantine dans 
"Nick Carter va tout casser"d'Henri Decoin mais ceci est une autre histoire...


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