lundi 17 novembre 2008

The beginning of my english career

( lire la version française )

I have shot my most important films in the United Kingdom.
Today, they’re considered classics.
So, I thought it was important to explain under which circumstances I finally arrived at the famous Bray Studios.

First of all, I absolutely have to mention the elegant and witty George Sanders.
He introduces the TV drama « Women in love » in which I acted for the third time in English.
The success of that production led to bigger things…






Daniel Massey
and me
in

THE STOWAWAY



In 1958, I am in Italy.
AVVENTURA A CAPRI is my eighth film over there.
The adventure will go beyond the screenplay, in an unexpected way.

Not far from the set, as I only have a few more hours of shooting left, the motor of the boat I’m on explodes and I am severely burned.

I have to spend a few weeks at the hospital. Everybody seems very worried for me.
But I manage to stay hopeful in spite of my critical condition.
My accident appears on the front page of newspapers and brings me what we call today a lot of media coverage.

After appearing in celebrity shoots, immortalized by photographers during prestigious happenings in the whirlwind of the Dolce Vita, I become overnight an object of curiosity in sensational news. The flip side of notoriety.

The esthetic sequels of the accident slowly disappear.
Back in Rome, I begin to dream of new perspectives.
By chance, my English agent calls me. INN FOR TROUBLE had not been a bad memory (1).
This time, it is a TV drama produced for the 3rd birthday of Associated Rediffusion, an ITV program contractor for London.
My partners will be Daniel Massey, and our host, George Sanders.
Who could think of a better company ?
Without regret, I leave the sweet light of the peninsula for the effervescence of the English Capital.
The bad experience of AVVENTURA A CAPRI has turned out for the best.

In spite of its title, WOMEN IN LOVE (2) has absolutely nothing in common with the D.H.Lawrence novel, though it also celebrates, in its own way, «eternal femininity ».
The teleplay consists of six short stories, linked by the witty introductions by George Sanders, who incarnates the « masculine dreamer ».

Sanders is, on and off stage, a gallant man who is never without his « so British » phlegm.
He is also, like all great actors of that era,
a cosmopolitan man.
Hearing that I had Russian origins on my mother’s side, he naturally starts to joke with me in an impeccable Russian.

Among the « women in love », we also find in the casting the Italian Scilla Gabel, soon to be Elfie Whal in the beautiful macabre Giorgio Ferroni film « MILL OF THE STONE WOMEN ».
The production is supervised by Peter Graham Scott, a seasoned TV director who will later bless Hammer Films with one of their best adventure movies, NIGHT CREATURES.

I am Felicity, the heroin of the last story, THE STOWAWAY.
Everything happens on a boat, off the Mediterranean coast.
Daniel Massey is a bachelor who occupies
the « honeymooners’ cabin ».
He is longing for a beautiful woman to share it with until he discovers Felicity, the stowaway.
A love chase follows, with the right touches of comedy.
I am mischievous and cheeky. My French origins bring just the right exotic touch to complete this portrait of a southern escapade (2).


So much for the script. Shooting is a different story.
We only have three days of rehearsal. We shoot the entire film on the fourth day.
We play the entire story at once, and it is ampexed (3) with several cameras, in the same way a stage play would be recorded. There is no « safety net ». We act as if on live television.
That pressure adds to the excitement we all feel.
My problem is to try and avoid a dialog approximation which made everybody laugh in rehearsal.
« I have to scrub the deck » invariably came out as « scrub… the neck » ! No matter how hard I tried, I kept blowing the line up to the last rehearsal.

Shooting time comes. The cameras follow me to my cabin and on the deck. I feel the sea rocking the boat. I am Felicity, off the French coasts.
Nothing else matters… and I forget my mistake !
Against all odds, I manage to limit my worries to the nautical aspects of the situation.

THE STOWAWAY brings me good reviews.
The charm of this light English comedy brings me to the attention of English producers who were looking for a young woman for a movie about the circus.
But not any circus : THE CIRCUS OF HORRORS (4) !

( to be continued )



(1) INN FOR TROUBLE by C.M.Pennington Richards (1958). A spin-off of the successful sitcom THE LARKINS with Peggy Mount and David Kossoff.

(2) WOMEN IN LOVE:
The stowaway directed by Ronald Marriott ( 1959)

(3) Derived from the trademark Ampex, a videotape recording system.

(4) CIRCUS OF HORRORS by Sidney Hayers ( 1960 )

samedi 15 novembre 2008

Les débuts de ma carrière anglo-saxonne

( read the english version)

Mes plus grands succès sont ceux que j'ai tournés en Grande-Bretagne. Ils sont considérés aujourd'hui comme des classiques. Aussi m'a-t-il semblé important de vous relater les circonstances qui m'ont conduite jusqu’aux fameux Bray Studios.

Impossible de ne pas évoquer la figure élégante et spirituelle de George Sanders. Il présentait la dramatique télévisée: " Women in love" dans laquelle je jouais pour la troisième fois en anglais.

C'est à partir du succès de cette production que tout s'est enchaîné...






Daniel Massey
et moi
dans
THE STOWAWAY



En 1958, je suis en Italie.
AVVENTURA A CAPRI est mon huitième film transalpin. L'aventure va déborder du cadre du scénario d'une manière inattendue.
En marge des plateaux, alors qu'il ne reste plus que quelques heures de tournage, le moteur du canot sur lequel je me trouve, explose.

Le feu me brûle grièvement.

Je suis hospitalisée pendant plusieurs semaines. Mon entourage est très inquiet. Je reste pourtant confiante malgré la situation critique.
Mon accident fait la une des journaux et me vaut ce qu'on appelle aujourd'hui une "médiatisation" certaine.
Des chroniques mondaines où l'on me voit, immortalisée par les photographes dans les soirées de prestige, le tourbillon de la Dolce Vita,

je deviens du jour au lendemain la bête curieuse du reportage à sensation. Le revers de la notoriété.

Les séquelles esthétiques de l'accident
s'estompent peu à peu.
De retour à Rome, je songe à d'autres horizons.

Cela tombe bien, mon agent anglais m'appelle. INN FOR TROUBLE n'avait pas été un mauvais souvenir (1).
Cette fois-ci, il s'agit d'une dramatique télévisée produite à l'occasion du 3e anniversaire de l' Associated Rediffusion, une filiale londonienne de ITV.
J'aurai pour partenaire Daniel Massey et comme hôte George Sanders.On ne pouvait souhaiter meilleure compagnie.
Je quitte sans regret la douce lumière de la péninsule pour l'effervescence de la capitale britannique.
AVVENTURA A CAPRI aura été un mal pour un bien.

Comme son titre ne l'indique pas, WOMEN IN LOVE (2) n'a absolument rien à voir
avec le roman de D.H. Lawrence bien qu'il y est aussi question d'exalter l'éternel féminin.
Le téléfilm est constitué de six sketchs reliés entre eux par la présentation spirituelle
de George Sanders qui joue le "rêveur masculin".

Sanders est dans la vie comme à l'écran, un galant homme qui ne peut jamais se départir
de son flegme " so british".
C'est aussi, comme les grands acteurs de cette époque, un cosmopolite.
Apprenant que j'avais des origines slaves du côté de ma mère, il se met naturellement à plaisanter avec moi dans un russe impeccable.

Parmi les "femmes amoureuses" du casting figure aussi l'italienne Scilla Gabel, la future Elfie Whal
du beau film macabre de Giorgio Ferroni : LE MOULIN DES SUPPLICES.
L'ensemble de la réalisation est supervisé par Peter Graham Scott,un réalisateur de télévision chevronné qui donnera plus tard à la Hammer films,
l'un de ses meilleurs films d'aventures : CAPTAIN CLEGG.

Moi, je suis Félicity, l'héroïne du dernier sketch: THE STOWAWAY

( la passagère clandestine).
L'histoire se déroule sur un bateau, au bord de la méditerranée.
Daniel Massey est un célibataire qui occupe la cabine dite des "Lunes de miel".
Il se lamente de ne pouvoir la partager avec une jolie femme jusqu'à ce qu'il découvre Félicity la passagère clandestine. S'ensuit un chassé-croisé amoureux sur le ton de la comédie.
Je suis facétieuse et mutine. Mes origines françaises apportent juste ce qu'il faut d'exotisme pour compléter ce tableau anglais d'un voyage dans le sud (2).

Voilà pour le script. La réalisation est une autre affaire.
Nous n'avons que trois jours pour répéter. On tourne l'histoire entière le quatrième jour.
Le sketch est joué dans la continuité et ampexé (3) avec plusieurs caméras exactement
comme pour une pièce de théâtre. Il n'y a pas de filet. Ce sont les conditions du direct.
La pression participe à l'excitation qui nous anime tous.
Quand à moi, je veux surtout éviter de répéter une approximation sur un dialogue à l'origine d'un éclat de rire général.
" Je dois récurer le pont " en anglais " scrub the deck" devenait invariablement dans le feu de la répartie " scrub the... neck ( le cou ) " !
Avec une opiniâtreté qui entretient l'hilarité de l'équipe, je perpétue mon erreur jusqu'à la dernière répétition.
Et puis le tournage a lieu. Les caméras me suivent dans la cabine et sur le pont. Je sens le roulis de la mer.
Je suis Félicity sur un bateau au large des côtes françaises. Plus rien d'autre ne compte.
J'avais oublié de me tromper !
Contre toute attente, j'étais parvenue à limiter mes préoccupations ménagères au domaine de la marine.

THE STOWAWAY me vaut de bonnes critiques.
Le charme de cette comédie légère attire l'attention de producteurs anglais qui recherchaient
une jeune femme pour un film sur le cirque.
Pas n'importe lequel: LE CIRQUE DES HORREURS(4)!

( à suivre )

(1) INN FOR TROUBLE de C.M.Pennington Richards (1958)
Un spin-off de la sitcom à succès THE LARKINS avec Peggy Mount et David Kossoff.

(2) WOMEN IN LOVE:
The stowaway réalisé par Ronald Marriott ( 1959)

(3) Du nom de l’Ampex. Enregistrement sur bande vidéo.

(4) CIRCUS OF HORRORS de Sidney Hayers ( 1960 )




jeudi 6 novembre 2008

Welcome !


Bonjour, je suis Yvonne Monlaur.
Bienvenue à tous sur mon blog officiel !

Je vous propose de partager avec moi la mémoire du cinéma fantastique des années 60 mais aussi des confidences sur mes activités passées et présentes.

Vous trouverez ici des informations exactes
sur ma filmographie
ainsi qu'un lien vers des dédicaces.




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